Le théâtre comme outil de développement...
Mesdames et Messieurs,
Nous sommes honorés de vous annoncer cette nouvelle édition des Rencontres Artistiques pour un Développement Durable (RADD). C’est avec une profonde émotion que nous lançons ce festival, un espace de partage et de dialogue, placé cette année sous le thème “MBËK MI : conversations populaires sur les migrations irrégulières”.
Saint-Louis, ville historique aux mille visages, où convergent l’histoire, la culture, et la mémoire de notre région, nous offre le cadre idéal pour aborder cette question complexe et universelle. MBËK MI, dans toute sa profondeur, est un cri, une aspiration, mais aussi un appel à la réflexion. C’est une invitation à mieux comprendre ce qui pousse tant de jeunes, d’hommes et de femmes, à entreprendre un voyage périlleux, souvent guidés par l’espoir d’une vie meilleure.
Ce festival, nous l’avons voulu comme un espace où les voix, les images, et les sons pourront traduire les récits souvent tus, les rêves non-dits, mais aussi les douleurs et les espoirs de celles et ceux qui choisissent ou se voient contraints de partir. À travers le regard sensible de nos artistes, le festival interrogera les raisons qui poussent à migrer, les désillusions de la traversée, mais aussi les réalités de l’accueil et les luttes de ceux qui restent.
Durant ces cinq jours, à travers des spectacles, des expositions, des projections, et des ateliers, nous inviterons les communautés locales, les familles, et surtout les jeunes à s’approprier ce débat, à mettre des mots, des images et des sons sur ce phénomène. Nous aurons la chance d’entendre des témoignages vivants, de dialoguer avec des experts, des artistes et des acteurs de la société civile, pour déconstruire les préjugés et trouver des pistes de solutions.
Saint-Louis, ce festival et cette démarche de développement durable rappellent que la culture n’est pas seulement un espace de création, mais aussi un puissant levier pour inspirer et éclairer la société. En abordant le thème de la migration, nous affirmons ensemble que ce n’est pas seulement une affaire de départs et d’arrivées ; c’est aussi une question de dignité humaine, de droits et de responsabilités partagées.
Nous tenons à exprimer notre profonde gratitude à tous les artistes qui, par leurs œuvres, nous offriront une compréhension intime et souvent inédite de ces parcours migratoires. À nos partenaires, pour leur soutien indéfectible et leur engagement envers un développement durable, merci. Ensemble, nous faisons le choix d’une vision artistique et engagée pour une meilleure compréhension des réalités humaines.
Chers ami.e.s, cette édition des Rencontres Artistiques pour un Développement Durable est une occasion unique pour chacun.e d’entre nous de se questionner, de s’enrichir, et de prendre position pour un avenir où chaque parcours migratoire ne sera plus un risque, mais une possibilité.
Merci à toutes et tous, et que ces journées soient remplies d’inspiration, de dialogues enrichissants, et surtout d’espoir pour un avenir plus juste.
Thiémokho SYLLA
Directeur des (RADD)
En route vers la septième édition des "RADD"
Sous le souffle chaud de l’Atlantique,
Là où Saint-Louis, mère des arts, veille sur l’horizon,
La Cie E’leuk Théâtre vous invite à rêver ensemble,
À travers un festival où la scène devient semence d’avenir.
Les Rencontres Artistiques pour un Développement Durable
Reviennent pour leur septième acte,
Un hommage vibrant au théâtre et aux arts de la scène,
Ces miroirs du monde et forges de conscience.
Des mots qui vibrent, des corps qui dansent,
Des récits qui embrassent nos luttes et nos espoirs,
Pour que chaque représentation soit une graine plantée,
Un pas de plus vers un demain durable et humain.
Artistes, spectateurs, bâtisseurs d’histoires,
Rejoignez ce carrefour d’imaginaires,
Où le talent s’unit à la réflexion,
Et où la scène devient un chant pour la terre et ses enfants.
Les 7èmes Rencontres Artistiques pour un Développement Durable,
Portées par la Cie E’leuk Théâtre de Saint-Louis du Sénégal,
Un rendez-vous unique où l’art embrasse l’urgence,
Et où chaque scène fait résonner un monde meilleur.
Que la lumière s’élève,
Et que le théâtre nous guide vers l’harmonie.
E'LEUK est une association culturelle et compagnie de théâtre créée en septembre 2016 à Saint-Louis du Sénégal. Elle est composée de jeunes artistes, conscients de leur avenir et de l'impact de leur travail sur la génération actuelle. En effet, pour que le développement durable soit une priorité pour tous, chacun doit faire usage de son intelligence. C'est dans ce contexte que le E signifie écoute et le LEUK (lièvre en Wolof), l'intelligence comme le symbolise cet animal dans les contes africains.
En tout, E'LEUK en wolof, signifie FUTURE. Ainsi, l’écoute, l’ouverture et le développement en symbiose avec l'intelligence pour un avenir radieux. La principale activité de l’association reste le théâtre avec comme objectif la création, la production et la promotion des arts vivants.
L’association Culturelle E’leuk a organisé six éditions des Rencontres Artistiques pour un Développement Durable. Une plateforme de théâtre de sensibilisation portant une réflexion artistique et communautaire sur les questions environnementales.
Le théâtre comme outil de développement...
Benn loxo du tàccu.
Une seule main n’applaudit pas.
L’association Culturelle E’leuk a organisé six éditions des Rencontres Artistiques pour un Développement Durable. Une plateforme de théâtre d'interventions sociales portant une réflexion artistique et communautaire.
La première action de notre association est de combattre toutes sortes de discriminations, de violences ou d'oppressions à l'encontre des populations.
Chez E'leuk, chaque situation oppressive est abordée et traitée au même niveau d'engagement. Notre ligne artistique est riche et variée tout en se focalisant sur l'éveil et la conscientisation des masses car nous gardons à l'esprit que notre mission est d'alerter, même à travers le divertissement.
Muscler nos esprits !
Adoucir nos cœurs !
Pas besoin de nous pointer du doigt.
Ton regard méprisant ne peut rien contre nous.
Ta prison de la pensée, nous avons pissé dessus avec des mots plus forts que tes armes.
Tu nous as enterré pour nous effacer mais t'avais oublié que nous sommes des graines et que notre germination donne des fruits d'endurance et d'espoir.
Tu nous as censuré dans ta télévision, aujourd'hui on fait des selfies avec les étoiles.
Parce que oui nous sommes des comédiennes et comédiens Engagé.e.s.
Rien ne nous fait peur à part notre silence.
Nous jouons, nous parlons, nous dénonçons, nous alertons, nous divertissons depuis l'aube des temps.
Nous sommes perpétuellement enceintes et accouchons toutes les secondes des vers, des répliques, des monologues, des coups de théâtre, des tirades, des quiproquos, des dilemmes, des suspenses, des apartés...
Pape Alioune SANE
J'ai souvent observé que beaucoup de ceux qui débutent dans le métier d'artiste veulent aller sur scène pour être aimés.
Rares sont ceux comme Christian Bobin qui peuvent écrire : « Je n’ai jamais craint de ne pas être publié. La perspective qu’on refuse tout ce que j’écrirais me laissait totalement indifférent. Je m’en fichais vraiment - j’ai compris peu à peu que cet état n’était pas forcément celui de tous ceux qui écrivent ».
On peut aujourd'hui se questionner :
La question de l'art prime-t-elle encore dans les métiers artistiques face au besoin de reconnaissance des individus ?
Pourrait-on aller sur scène non pour se faire aimer, mais en pensant à être (un) aimant ?
Être aimant / être un aimant est en effet tout autre chose. Et de plus en plus, je pense que la présence a à voir avec l'aimantation.
Dans tout aimant existe un côté qui attire et un autre qui repousse. Aussi est-il important d'accepter de ne pas attirer quand on est artiste : oui, on ne va pas plaire à tout le monde… Être aimant, ce n'est pas seulement "j'attire". L'équilibre attiré/repoussé permet de trouver son territoire.
C'est en trouvant son univers dans sa SOLITUDE que le joueur de scène sera un aimant et qu'il fera un travail sur l’invisible : ne rien montrer et laisser voir n'est-il pas un des principes pré-expressifs de la présence scénique ?
Alexandre Del PERUGIA
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